Archives mensuelles : avril 2014

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Commenter à l’écrit « Le Journal de Zlata »

Rappel :

Lors de l’étude du « Journal de Zlata », il s’agit de confronter les élèves à l’écrit d’argumen-tation. 

Cette étape fait logiquement suite à l’exercice de mise en voix et  qui a permis aux élèves d’analyser leur réception de ce récit. On s’appuie donc logiquement sur les enregistrements effectués pour passer à l’écrit :

 Le professeur choisit  quelques enregistrements  afin de les faire écouter à la classe et de les exploiter en vue de construire un paragraphe de commentaire.

 Le professeur peut  aussi videoprojeter le texte afin de faciliter le travail de repérage  qui permettra à la classe de préciser les justifications en analysant par exemple la construction des phrases ou le vocabulaire employé.

Ainsi dans son enregistrement, Camille explique qu’elle veut montrer le contraste entre le calme initial et la peur panique déclenchée par les explosions, elle comprend facilement en regardant le texte que cette opposition entre la tranquillité du début et la confusion qui suit est soulignée par la place de l’adverbe  «brusquement » isolé  entre virgules au cœur de  la phrase de Zlata.

Mina dans son enregistrement met en valeur l’agitation  et la peur. La classe remarque que les phrases qui expriment les réactions de panique sont courtes et parfois averbales, la phrase complexe est aussi composée de propositions juxtaposées.

Utilisation des TICE  au video projecteur, TBI ou en salle informatique :

Le professeur utilise les fonctions de surlignement du traitement de texte ou du TBI pour  mettre en évidence un mot ou une construction.

 texte_ annoté_Zlata

Le professeur peut alors faire rédiger un écrit synthétisant les impressions de lecture des élèves collectivement ou par binôme.

 Une production collective : 

Au début du texte, Zlata met en évidence le contraste entre le calme qui règne dans l’appartement et l’agitation qui suit les coups de canon. La conjonction « mais » et l’adverbe  « brusquement »  mettent en valeur cette opposition brutale entre la tranquillité initiale et le chaos qui suit.

Dès lors, la peur panique s’empare des occupants de l’appartement. Les phrases simples, courtes et averbales ainsi que les propositions juxtaposées traduisent l’affolement de tous : « A un moment, il y a eu une violente détonation. Des vitres volaient en éclats ; des tuiles dégringolaient, il y avait un nuage de poussière. On ne savait pas où aller. »

Cette peur panique se change en angoisse lorsque les femmes se réfugient dans la cave et s’inquiètent pour le père : « Tout en pleurant, elle a demandé où était papa, s’il était rentré. »

 C’est le soulagement  qui domine la fin du texte : « On a eu de la chance, car notre toit à nous n’est qu’à une dizaine de mètres. Tout s’est bien terminé. »  On devine aussi une pointe de dégoût lorsque Zlata découvre les dégâts causés par le bombardement et par cette guerre qui s’immisce partout, jusque dans les endroits les plus insolites :« On a même retrouvé un éclat d’obus dans la baignoire. »

 

 

  Bilan : compétences mobilisées au cours des différentes activités du projet

 Les élèves ont souvent une approche et une connaissance intuitives des textes. La lecture oralisée peut être un moyen d’encourager et d’aider les élèves à interroger et à comprendre les textes. Elle permet aussi de mettre tous les élèves en activité en les accompagnant vers le commentaire écrit et les questions de type brevet.

Retour vers la mise en voix du journal de Zlata

→Retour vers le déroulement de l’exploitation du texte 

 

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Mise en voix du journal de Zlata : exprimer et justifier ses émotions

  Rappel :

Pour exploiter Le Journal de Zlata, on passe d’abord par une mise en voix afin d’encourager les élèves à exprimer leur réception puis à adopter une posture réflexive pour la justifier.                                      

 Le professeur demande à chaque élève de lire le texte à haute voix et d’enregistrer sa lecture.

Les élèves procèdent en salle informatique  à plusieurs enregistrements et s’écoutent afin d’améliorer leur lecture, ce qu’ils ont rarement l’occasion de faire en classe. Ils peuvent discuter avec leur binôme de leur prestation afin de retenir la meilleure.

 Utilisation des TICE en salle informatique.

Outils nécessaires : des casques, Le logiciel Audacity ou Pamus.

Les logiciels Audacity ou Pamus, téléchargeables gratuitement, permettent aux élèves de s’enregistrer facilement au casque. Audacity offre la possibilité d’effectuer un montage sur le principe du copier /coller si un passage de l’enregistrement ne convient pas. Pamus est encore plus simple à utiliser qu’Audacity car il génère automatiquement le fichier en mp3 mais ce logiciel ne permet pas de montage.

Il est possible de faire travailler les élèves en binômes, ce qui les rassure tout en leur permettant  d’adopter à tour de rôle deux postures complémentaires : celle de lecteur et d’auditeur. Ainsi chaque élève bénéficie de l’avis de son binôme sur sa prestation.

 → Enregistrement  de Camille :

→ Enregistrement de Mina :

Lorsque les élèves sont satisfaits de leur enregistrement, le professeur leur demande d’expliquer et de justifier les choix qu’ils ont opérés lors de la lecture. Les élèves procèdent donc alors à un second enregistrement.

→ La justification de Camille :

→Accéder à la suite de l’activité 

 ←Retour vers la description intégrale de la démarche  

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S’approprier Le journal de Zlata : De la lecture expressive à l’écrit de commentaire

Hélène Lentieul

Collège Albert Ball d’Annoeullin

 Niveau : 3ème

Texte exploité : Zlata Filipovic, Le Journal de Zlata, traduit du serbo-croate par Alain Cappon. Editions Robert Laffont, 1993

Objet d’étude, thème du programme : Récits d’enfance et d’adolescence.

Objectifs généraux : Apprendre aux élèves à exprimer leurs impressions et à justifier leurs choix oralement afin de les initier à l’écrit de commentaire et de les préparer aux questions ouvertes du brevet des collèges.

Certains élèves éprouvent des difficultés à exprimer  par écrit une justification de leurs choix et sont vite découragés par cette activité.  Un travail oral initial  leur permet de préparer efficacement leur trace écrite.

 Première étape de l’activité :

 Après une lecture silencieuse de la page du Journal de Zlata, les élèves sont invités à livrer leurs premières impressions sur le texte sous la forme d’un titre ou d’une phrase.

Exemples : La narratrice raconte sa peur de la guerre- Le bruit et la peur- Une terrible épreuve- Plus de peur que de mal- L’horreur de la guerre- Un moment de panique etc.

 Chaque élève lit sa proposition à la classe en l’associant à un ou deux passages du texte permettant d’illustrer son choix. Ces phrases-clefs serviront de repères lors de la lecture.

 Le bruit et la peur : «Tout était calme, mais, brusquement, il y a eu des coups de canon. Des explosions. Ca tonnait. »

 Un moment de panique : « On ne savait pas où aller. On était persuadées qu’un obus avait atteint notre maison. »

 Plus de peur que de mal : « On a eu de la chance, car notre toit à nous n’est qu’à une dizaine de mètres. Tout s’est bien terminé ».

 De l’ensemble des propositions émergent quelques sensations et émotions qui permettent aux élèves de s’approprier le texte. Ainsi les propositions « La narratrice raconte sa peur de la guerre – Le bruit et la peur- Une terrible épreuve – un moment de panique » insistent  sur  la violence des explosions indissociable de la peur panique et de l’affolement  qui s’emparent de  Zlata et de sa mère. Le titre « Plus de peur que de mal » met en lumière le retour au calme et le soulagement final de la famille à nouveau réunie.

 Seconde étape de l’activité : La lecture expressive.

 Le professeur demande à chaque élève de lire le texte à haute voix et d’enregistrer sa lecture.

Les élèves procèdent en salle informatique  à plusieurs enregistrements et s’écoutent afin d’améliorer leur lecture, ce qu’ils ont rarement l’occasion de faire en classe. Ils peuvent discuter avec leur binôme de leur prestation afin de retenir la meilleure.

 Utilisation des TICE en salle informatique.

Outils nécessaires : des casques, Le logiciel Audacity ou Pamus.

Les logiciels Audacity ou Pamus, téléchargeables gratuitement, permettent aux élèves de s’enregistrer facilement au casque. Audacity offre la possibilité d’effectuer un montage sur le principe du copier /coller si un passage de l’enregistrement ne convient pas. Pamus est encore plus simple à utiliser qu’Audacity car il génère automatiquement le fichier en mp3 mais ce logiciel ne permet pas de montage.

Il est possible de faire travailler les élèves en binômes, ce qui les rassure tout en leur permettant  d’adopter à tour de rôle deux postures complémentaires : celle de lecteur et d’auditeur. Ainsi chaque élève bénéficie de l’avis de son binôme sur sa prestation.

 → Enregistrement  de Camille :

→ Enregistrement de Mina :

Lorsque les élèves sont satisfaits de leur enregistrement, le professeur leur demande d’expliquer et de justifier les choix qu’ils ont opérés lors de la lecture. Les élèves procèdent donc alors à un second enregistrement.

→ La justification de Camille :

Troisième étape de l’activité :

 Le professeur choisit  quelques enregistrements  afin de les faire écouter à la classe et de les exploiter en vue de construire un paragraphe de commentaire.

 Le professeur peut  aussi videoprojeter le texte afin de faciliter le travail de repérage  qui permettra à la classe de préciser les justifications en analysant par exemple  la construction des phrases ou le vocabulaire employé.

Ainsi dans son enregistrement, Camille explique qu’elle veut montrer le contraste entre le calme initial et la peur panique déclenchée par les explosions, elle comprend facilement en regardant le texte que cette opposition entre la tranquillité du début et la confusion qui suit est soulignée par la place de l’adverbe  «brusquement » isolé  entre virgules au cœur de  la phrase de Zlata.

Mina dans son enregistrement met en valeur l’agitation  et la peur. La classe remarque que les phrases qui expriment les réactions de panique sont courtes et parfois averbales, la phrase complexe est aussi composée de propositions juxtaposées.

Utilisation des TICE  au video projecteur, TBI ou en salle informatique :

Le professeur utilise les fonctions de surlignement du traitement de texte ou du TBI pour  mettre en évidence un mot ou une construction.

 texte_ annoté_Zlata

Le professeur peut alors faire rédiger un écrit synthétisant les impressions de lecture des élèves collectivement ou par binôme.

 Une production collective : 

Au début du texte, Zlata met en évidence le contraste entre le calme qui règne dans l’appartement et l’agitation qui suit les coups de canon. La conjonction « mais » et l’adverbe  « brusquement »  mettent en valeur cette opposition brutale entre la tranquillité initiale et le chaos qui suit.

Dès lors, la peur panique s’empare des occupants de l’appartement. Les phrases simples, courtes et averbales ainsi que les propositions juxtaposées traduisent l’affolement de tous : « A un moment, il y a eu une violente détonation. Des vitres volaient en éclats ; des tuiles dégringolaient, il y avait un nuage de poussière. On ne savait pas où aller. »

Cette peur panique se change en angoisse lorsque les femmes se réfugient dans la cave et s’inquiètent pour le père : « Tout en pleurant, elle a demandé où était papa, s’il était rentré. »

 C’est le soulagement  qui domine la fin du texte : « On a eu de la chance, car notre toit à nous n’est qu’à une dizaine de mètres. Tout s’est bien terminé. »  On devine aussi une pointe de dégoût lorsque Zlata découvre les dégâts causés par le bombardement et par cette guerre qui s’immisce partout, jusque dans les endroits les plus insolites :« On a même retrouvé un éclat d’obus dans la baignoire. »

  Bilan : compétences mobilisées au cours des différentes activités du projet

 Les élèves ont souvent une approche et une connaissance intuitives des textes. La lecture oralisée peut être un moyen d’encourager et d’aider les élèves à interroger et à comprendre les textes. Elle permet aussi de mettre tous les élèves en activité en les accompagnant vers le commentaire écrit et les questions de type brevet.


Annexe :

Vendredi 7 août 1992

Dear Mimmy,

Aujourd’hui, ça a tonné dans notre quartier. Je ne saurais pas dire le nombre d’obus qui sont tombés tout près de chez nous. Papa était parti avec Samra pour la distribution de l’aide humanitaire. Tout était calme, mais, brusquement, il y a eu des coups de canon. Des explosions. Ca tonnait. Emina était chez nous. A un moment, il y a eu une violente détonation. Des vitres volaient en éclats ; des tuiles dégringolaient, il y avait un nuage de poussière. On ne savait pas où aller. On était persuadées qu’un obus avait atteint notre maison. On fonçait déjà vers la cave quand on a entendu les hurlements paniqués de Nedo. Il courait vers nous à travers la poussière, les tuiles et le verre brisé. On est vite descendus dans la cave des Bobar. Ils y étaient déjà tous. On tremblait comme des feuilles. Surtout maman.  Tout en pleurant, elle a demandé où était papa, s’il était rentré. Une fois un peu revenus à nous, on a su qu’un obus était tombé sur le toit, juste au-dessus de l’appartement d’Emina. On a eu de la chance, car notre toit à nous n’est qu’à une dizaine de mètres. Tout s’est bien terminé. Nous avons vu accourir papa et Samra. Ils s’inquiétaient pour nous. Quand nous sommes remontés, l’appartement était plein de poussière et de morceaux de tuiles. On a même retrouvé un éclat d’obus dans la baignoire. Il a fallu retrousser ses manches et tout nettoyer. J’avais peur que ça recommence, mais heureusement, c’était fini.

Zlata Filipovic, Le Journal de Zlata, traduit du serbo-croate par Alain Cappon. Editions Robert Laffont, 1993

 

 

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Le travail à la chaîne de Louis Ferdinand Céline à Charlie Chaplin

 Rappel de la consigne : 

 Dans le cadre de la séquence : « Où va le travail humain? » et pour évaluer les acquis de l’exploitation d’un extrait de Céline Voyage au bout de la nuit  et des Temps modernes de Charlie Chaplin  un travail de synthèse est proposà la classe:

 Q. De Céline ou de Chaplin, lequel des deux auteurs vous a paru le plus efficace pour dénoncer le travail à la chaîne ?

Valentine 1ère ES1)

Lycée Voltaire Wingles

     Le travail à la chaîne… un thème commun qu’ont choisi deux grands personnages : Louis-Ferdinand Céline, dans Voyage au bout de la nuit, paru en  1932 et Charlie Chaplin dans son film  Les Temps  modernes, sorti en 1936. Tous deux en font la critique mais lequel semble le plus efficace pour dénoncer le travail à la chaîne ? Dans un premier temps, nous verrons quels sont les points communs entre ces deux différentes œuvres et ensuite, dans une seconde partie, nous verrons leurs points forts, ce qui est le plus efficace.

Premièrement, il s’agit de montrer les points communs qui lient le texte de Céline au film de Chaplin. Tout d’abord les ouvriers sont soumis à leur machine, ils en sont prisonniers. Comme nous avons  pu le voir dans le film de Chaplin, quand ils descendent du métro pour aller à l’usine, ils sont comme un troupeau de moutons ; c’est une métaphore qui signifie qu’ils sont comme un troupeau d’hommes. Cette animalisation est aussi présente dans  le texte de Céline. En effet, à la ligne 5, les hommes tremblent de toute leur « viande ». Il y a donc une déshumanisation de l’homme dans ces deux œuvres. De plus chez Céline, ils sont aussi comme un troupeau  mais l’esprit prisonnier est plus présent quand ils sont répartis en « files traînardes » (L.1)

Ensuite les conditions de travail sont dures. Chez Céline l’hyperbole « ce bruit de rage énorme » (L.5) qui représente l’usine comme une bête sauvage montre que les ouvriers sont des victimes. Dans le film de Chaplin, cet aspect de l’usine est montré au tout début quand l’usine est filmée de haut et que nous voyons que les machines sont disproportionnées par rapport aux hommes qui apparaissent comme de fourmis. Dans ces usines, le danger est donc toujours présent.

Enfin les ouvriers sont impuissants face à leur hiérarchie. Chez Céline, la voix passive est présente dès la première ligne. De plus ils ne peuvent « ni se parler ni s’entendre » (L.9) ce qui montre que la hiérarchie domine et que les ouvriers ne peuvent rien faire contre les patrons. Chez Chaplin, la représentation du monde patronal est la même. En effet, dans l’extrait que nous avons vu, seul le patron parle, il a donc tout le pouvoir de parole. Il surveille aussi ses ouvriers : il a des caméras partout même aux toilettes ; quand Charlot va fumer pendant sa  pause, le patron lui dit de retourner travailler.

Dans cette seconde partie, il s’agit de monter quels sont les points forts de ces œuvres. Chaplin, en faisant un film, permet  à tous de le voir, c’est-à-dire que l’image permet de mieux comprendre ce que Chaplin veut faire passer  comme message donc même les plus jeunes peuvent le regarder. Chez Céline, les mots sont faciles à comprendre, donc on peut facilement comprendre de quoi il veut parler.

Enfin, chez Chaplin, le ton est burlesque, c’est-à-dire un type de comique qui traite un sujet sérieux, grave, de façon comique. Il repose sur un comique de gestes comme quand Charlot est représenté comme un clown et qu’il reçoit des coups de pied dans les fesses par son collègue.  Au contraire, Céline a mis un ton un peu tragique à son texte, comme quand les ouvriers sont représentés comme des prisonniers, en « files traînardes » (L.1) On peut être touché par ces propos.

Pour conclure, les deux sont autant efficaces l’un que l’autre. Certes d’une façon différente, Chaplin, par le comique, qui peut faire rire et Céline par le tragique, qui peut émouvoir. Mais ils dénoncent tous les deux les mêmes choses.  De plus, on ne peut pas dire que l’un est plus efficace que l’autre ils ont deux aspects différents, le film et le texte, donc  ils ne dénoncent pas de la même façon. Le film est cependant plus marquant que le texte car les images restent souvent dans les mémoires, on se remémore les scènes dans nos têtes. ← 

 

    Exploitation pédagogique :

En cours de correction, cette copie a été distribuée aux élèves afin d’être retravaillée :

–       A l’oral, les élèves ont été invités à réfléchir sur ce qui caractérise plus spécifiquement chacun des  extraits  : la cadence infernale dans le film ; l’opposition de classes sociales, plus prononcée dans l’œuvre de Chaplin ; la dislocation de l’individu restituée par une dislocation syntaxique dans le texte de Céline.

–       La réflexion sur les registres, initiée  par la copie,  a été redéveloppée , en complétant le repérage des éléments tragiques dans le texte de Céline.  Cela a donné lieu à l’écriture d’un nouveau paragraphe  au sein de la seconde partie.

–       Enfin, l’objectif  était de faire sentir aux élèves la différence de regard porté sur l’ouvrier par les auteurs : le cynisme et le dégoût  de Céline contre une certaine bienveillance chez Chaplin.

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fiche d’inscription au concours

Concours « Dis-moi le monde » 2014-2015

FICHE DE PARTICIPATION
Etablissement Nom :

 

 

Adresse :

Niveau de participation
Nombre d’élèves
Nom(s) et discipline(s) du ou des professeurs
Courriel à contacter
Catégorie choisie (barrer la mention inutile) : texte

 

 

production numérique

Titre donné au projet :
Justification : Valeurs humanistes défendues

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Lecture comparée de Nuit et Brouillard (J. Ferrat) et Comme toi (JJ Goldman)

Annick Desandère

Collège Val de la Sensée, Arleux

 Séance de lecture analytique.

Comparaison des deux chansons suivantes : « Nuit et brouillard » (page 223) et « Comme toi ». (JJ Goldman )

Démarche :

On fait écouter Nuit et brouillaren premier car les élèves ne l’ont jamais entendue (on trouve des enregistrements vidéo en ligne). L’autre chanson fait partie des chansons reprises par La Génération Goldman. Les élèves l’ont entendue souvent mais avouent ne pas avoir fait attention au sens des paroles.

On leur propose de remplir un tableau à double entrée

(texte 1 : Nuit et brouillard ;  texte 2 : Comme toi et de conclure ensuite.

  • Auteur, compositeur, interprète, date :

Texte 1 : Jean Ferrat (auteur, compositeur, interprète), 1963.

Texte 2 : Jean-Jacques Goldman (auteur, compositeur, interprète), 1982 (reprise par la Génération Goldman).

  • Titre de la chanson :

Texte 1 : Un décret promulgué en 1941 a préparé l’extermination des juifs. Il portait le nom de Nacht und Nebel.

Texte 2 : titre qui annonce la comparaison entre « Sarah » et la petite fille d’ « ici et maintenant ».

  • Thème commun aux deux chansons :

Les deux textes racontent que des vies ont été brisées. Jean Ferrat évoque explicitement la déportation et l’extermination de personnes juives et non juives. Jean-Jacques Goldman raconte que des gens (qui) en avaient décidé autrement ont mis fin aux doux rêves d’une petite fille, sûrement juive et d’origine polonaise.

  •  Analyse des paroles :

Texte 1 : (3 axes de lecture émergent)

– La perte d’identité et la déshumanisation : grand nombre de déportés (Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers), numéro tatoué sur les bras des déportés pour les identifier (Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres), négation du corps jusqu’à la disparition (Nus et maigres, tremblants / Votre chair était tendre à leurs chiens policiers / Dès que la main retombe, Il ne reste qu’une ombre / Ils ne devaient jamais plus revoir un été / ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage).

– La lutte des déportés pour vivre et pour survivre : L’auteur souligne le combat des déportés envoyés dans les camps. (Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants / Survivre encore un jour, une heure, obstinément / Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir) mais aussi le combat de ceux qui ont survécu (Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge Les veines de leurs bras soient devenues si bleues).

– La lutte contre l’oubli : Jean Ferrat rend un nom aux déportés (Jean Pierre, Natacha, Samuel) et s’engage à perpétuer le souvenir, à faire entrer toutes les victimes de la déportation dans la mémoire collective (Je twisterais les mots s’il fallait les twister Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez).

Texte 2 : Les premiers couplets décrivent l’existence heureuse et banale de Sarah, 8 ans. Elle est probablement  juive si l’on se fie aux  prénoms  de « Ruth », « Anna » et « Jérémie » et à l’allusion à la Torah (elle apprenait les lois). Cette petite fille  va à l’école, s’amuse avec ses amis aux jeux de tous les enfants de son âge. Le chanteur s’adresse dans le refrain à une fillette (née ici et maintenant) qui ressemble à Sarah (« tes yeux clairs« , « elle avait ton âge« ). Mais les deux fillettes n’auront pas le même destin. En effet, la vie de Sarah faite de « douceur, Rêves et nuages blancs » sera brisée par une intervention extérieure (« d’autres gens« ). Jean-Jacques Goldman n’évoque pas explicitement le sort de Sarah, il suggère une tragédie sans la nommer.

  • Destinataire inscrit dans le texte :

Texte 1 : de « ils » très général, Jean Ferrat s’adresse directement aux déportés en employant le pronom « vous ». Il reprend les mêmes paroles qu’au premier couplet mais le pronom change.

 Texte 2 : Le chanteur s’adresse dans le refrain à une fillette endormie (Toi).

  • L’œuvre poétique :

          Texte 1 : Neuf quatrains. Des alexandrins. Rimes suivies et croisées.

  • Musique (peut être abordée en cours d’éducation musicale):

    Texte 1 : Les timbales introduisent la chanson (cela fait penser au roulement du train, à une marche vers la mort). Les élèves reconnaissent le son de la flûte (la fuite monotone et sans hâte du temps). Ils trouvent la musique lente et triste. Elle crée une ambiance pesante.

Texte 2 : Musique grave et triste. On peut attirer l’attention sur  le morceau de violon, air traditionnel de la musique yiddish entre la 2è et le 3è strophe.

CONCLUSION : Les deux auteurs ont écrit et composé pour que l’on n’oublie pas les victimes de la seconde guerre mondiale. L’évocation de ces victimes (juives et non juives) est beaucoup plus directe, même violente dans le texte de Jean Ferrat. Ce dernier explicite dans les derniers couplets son engagement. Dans le texte de Jean-Jacques Goldman, l’évocation de la petite fille juive commence de manière anodine. Ce qui lui arrive ensuite est seulement suggéré (cela n’empêche pas l’émotion). En s’adressant dans le texte à « toi » une petite fille d’ « ici et maintenant », l’auteur montre aussi à la génération qui écoute sa chanson qu’il ne faut pas oublier ce qui s’est passé.

PROLONGEMENT  ET PREPARATION DE LA PRODUCTION FINALE:

En prolongement de l’étude de Nuit et brouillard, on montre aux élèves l’affiche du film d’Alain Resnais Nuit et Brouillard (qu’ils ont vu en cours d’Histoire).

Il s’agit de celle divisée en deux parties distinctes. On s’attend à ce que les élèves identifient les différents éléments de l’affiche (les « bourreaux » en haut, la victime en bas qui semble crier de douleur ou même mourir, les barbelés qui évoquent les camps), qu’ils mettent en évidence la construction en deux parties, qu’ils parlent des couleurs

Retour vers la séquence « Défendre  son engagement à travers la chanson » 

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Ecrire à la manière de G Brassens pour défendre les valeurs humanistes

 

   Rappel de la démarche : 

 

En lecture cursive, on propose l’extrait du Journal d’Anne Frank ainsi que le recueil « Paroles d’étoiles », Mémoire d’enfants cachés qui contient les témoignages d’enfants d’origine juive cachés en France pendant la guerre. Ce livre nous rappelle les humiliations, les trahisons, les souffrances, la barbarie dont les juifs ont été victimes. Il nous montre aussi que si certains ont fermé les yeux, d’autres (des personnes non juives), au péril de leur liberté ou de leur vie, guidés par des valeurs humanistes, n’ont pas hésité à tendre la main pour secourir. Ce livre est à lire absolument : il ne peut pas laisser indifférent.

En évaluation finale, le sujet suivant est proposé :

  1. Lisez l’extrait du Journal d’Anne Frank et le livre Paroles d’étoiles en entier.
  2. Votre restitution de lecture aura la forme suivante:

Rédaction d’une strophe à la manière de G. Brassens ‘Chanson pour l’Auvergnat » : vous dénoncerez l’attitude de certains mais vous rendrez aussi hommage à d’autres (Si vous vous appuyez sur des témoignages précis, n’hésitez pas à les citer).

Illustration de la strophe (dessin, collage, photo…).

Justification des choix artistiques (couleurs, plans, mots…) par rapport au texte.

Remarque : on n’attribue pas de points à la réalisation artistique. En revanche on attend des élèves qu’ils sachent justifier des choix, comme nous l’avons vu lors des séances de lecture d’image. Cet exercice constitue une évaluation finale et une préparation à l’épreuve d’Histoire des arts.

Exemple 1

La strophe : (en lien avec les témoignages de Jeannette et de Simone dans Paroles d’étoiles)

Chanson pour M.B

Elle est à toi cette chanson,

Toi M.B. qui de cette façon

Nous a donné de l’espoir

Quand, dans notre vie, tout était noir,

Toi qui nous aidas quand

D’autres nous livraient aux Allemands,

Quand tous les soit disant amis

Nous ont trahis.

Ce n’était rien qu’un soupçon d’espoir,

Mais il nous a donné du courage,

Et pour nous aujourd’hui c’est un devoir

De te rendre hommage.

L’illustration :

image chanson 1

Justification :

Pour illustrer ma strophe, j’ai placé au centre l’étoile jaune qui renvoie aux juifs. Les mots disent pourquoi j’ai écrit la strophe. J’ai préféré mettre en avant ceux qui ont aidé les juifs, qui se sont montrés humains. Autour de l’étoile, j’ai dessiné des bras et des mains tendus vers l’étoile jaune car c’est ce que les Justes ont fait. J’ai choisi un fond vert car c’est la couleur de l’espoir.

 

Exemple 2

La strophe : (en lien avec le témoignage de Colas dans Paroles d’étoiles)

Elle est à toi cette chanson,

Toi la concierge qui sans rançon,

Les a sauvés par courage

Quand dans la nuit il faisait rage

Toi qui as offert un toit quand

Les charmantes et les charmants

Tous les gens pleins d’affection

Les ignoraient par aversion

Ce n’était rien qu’une petite pièce

Mais elle avait protégé leur corps

Et dans leur âme elle le fait encore

A la manière d’une forteresse.

L’illustration :

image chanson 2

 

 

 

La justification : Le dessin est en deux parties : dans la partie gauche il y a deux soldats qui visent l’enfant situé dans l’autre partie. Au sommet il y a Hitler, il est au sommet car il contrôle veut tout contrôler. Les couleurs de la partie de gauche sont le rouge pour évoquer le sang, le noir pour le mal et la mort. La partie de droite représente la sécurité. Il y a une forteresse, celle de la strophe. On y voit une femme (la concierge de la strophe) qui tire l’ourson par le bras pour l’emmener avec elle. L’ourson symbolise l’enfance. L’ourson porte une étoile, comme les juifs.

 

Exemple 3

La Strophe :

Elle est à toi cette chanson

Toi le Juste qui  par compassion

M’as protégé au péril de ta vie

Quand les Allemands m’ont poursuivi

Toi qui m’ouvris ta porte quand

Tous ces hommes ces malfaisants

Tous les traitres s’acharnaient

A vouloir me dénoncer

Ce n’était rien qu’un p’tit abri

Mais  pourtant il m’a sauvé

Et dans mon âme il est gravé

A la manière d’un simple paradis.

 

 Exemple 4

La Strophe (en lien avec le témoignage de Rosa-Clara) : 

Elle est à toi cette chanson

Toi qui un jour dans une leçon

As  montré que  juifs et non-juifs étaient les mêmes sur  terre

Quand certains montraient des caricatures mensongères

Toi qui as montré tes sentiments quand

Tous les lâches, les mécréants

Tous  les gens mal intentionnés

Venaient chercher les enfants pour les déporter

Ce n’était rien qu’un message

Mais aux enfants il fut un réconfort

Et dans leur âme il parut  aussi fort

Qu’un extraordinaire acte de courage.

 

 

La Strophe (en lien avec le témoignage de Rosa-Clara) : 

Elle est à toi cette chanson

Toi qui un jour dans une leçon

As  montré que  juifs et non-juifs étaient les mêmes sur  terre

Quand certains montraient des caricatures mensongères

Toi qui as montré tes sentiments quand

Tous les lâches, les mécréants

Tous  les gens mal intentionnés

Venaient chercher les enfants pour les déporter

Ce n’était rien qu’un message

Mais aux enfants il fut un réconfort

Et dans leur âme il parut  aussi fort

Qu’un extraordinaire acte de courage.

 

 

 

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Ecrire en chanson : exemples de travaux d’élèves

Exemple 1

La strophe : (en lien avec les témoignages de Jeannette et de Simone dans Paroles d’étoiles)

Chanson pour M.B

Elle est à toi cette chanson,

Toi M.B. qui de cette façon

Nous a donné de l’espoir

Quand, dans notre vie, tout était noir,

Toi qui nous aidas quand

D’autres nous livraient aux Allemands,

Quand tous les soit disant amis

Nous ont trahis.

Ce n’était rien qu’un soupçon d’espoir,

Mais il nous a donné du courage,

Et pour nous aujourd’hui c’est un devoir

De te rendre hommage.

L’illustration :

image chanson 1

Justification :

Pour illustrer ma strophe, j’ai placé au centre l’étoile jaune qui renvoie aux juifs. Les mots disent pourquoi j’ai écrit la strophe. J’ai préféré mettre en avant ceux qui ont aidé les juifs, qui se sont montrés humains. Autour de l’étoile, j’ai dessiné des bras et des mains tendus vers l’étoile jaune car c’est ce que les Justes ont fait. J’ai choisi un fond vert car c’est la couleur de l’espoir.

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Défendre son engagement à travers la chanson

La chanson engagée

Annick Desandère

Collège Val de la Sensée, Arleux

 Niveau : Collège, 3ème

 

Objet d’étude, thème du programme :

 Cette séquence répond à l’une des entrées du programme de 3ème : La poésie dans le monde et dans le siècle. Plus précisément, la séquence s’appuie sur un groupement de chansons à texte pour aborder la poésie engagée.

 

Objectifs généraux du projet :

 

Le parcours de lecture proposé doit permettre à l’élève, à l’issue du projet, d’être capable :

– d’analyser et d’apprécier des chansons qui appartiennent à la mémoire collective.

de prendre conscience qu’une chanson qui véhicule des valeurs humanistes peut créer un lien entre les générations.

 

lecture

 

Lectures analytiques (3 chansons) :. Chanson pour l’auvergnat de Georges Brassens.. Nuit et Brouillard de Jean Ferrat (Anthologie P. 223).. Comme toi de Jean-Jacques Goldman.- Lectures cursives :. « Paroles d’étoiles », Mémoire d’enfants cachés 1939-1945, sous la direction de Jean-Pierre Guéno, Librio n°549.. Extrait du Journal d’Anne Frank (Anthologie p. 138)- Lectures d’image :

– Photographie, prise après le lancement de la 27ème campagne hivernale pour l’organisation caritative fondée par Coluche, Les Restaurants du cœur (Anthologie p)

. Affiche du film Nuit et Brouillard.

 

culture humaniste / histoire des arts

– Présentation de la chanson Nuit et Brouillard à l’oral   d’Histoire des arts. Les élèves ont travaillé à partir du film en cours d’Histoire.

Types d’écrits travaillés

Des écrits fonctionnels : écrits de synthèse après les lectures analytiques et écrits d’argumentation.- Un exercice d’imitation : rédaction d’une strophe.

 langue

Grammaire : les emplois du passé composé.- Orthographe : les accords du participe passé.

oral

 Entraînement à l’oral d’Histoire des arts.

 

Utilisation des TUIC :

Utilisation de la salle pupitre pour la mise en images de la strophe écrite par les élèves.

 

Plan synthétique de la séquence

 

Séance 1 : séance de lecture analytique

 Lecture analytique de Chanson pour l’auvergnat de Georges Brassens.

Objectifs de la séance :

  • Exprimer ses premières impressions.
  • Comprendre le texte.
  • S’interroger sur l’expression « Chanson engagée ».

Démarche :

         Les élèves écoutent la chanson (sans le texte). On recueille ensuite leurs impressions, on les encourage à exprimer tout ce qui leur vient à l’esprit (sentiments, pensées, images). Il est important que chacun d’eux puissent apprécier la chanson (musique, voix, paroles…) avant d’en saisir le sens. Cette première séance doit en effet capter l’intérêt des élèves et si possible susciter du plaisir.

            On leur fait écouter encore une fois la chanson et on leur demande   d’approfondir leurs impressions et de dire ce qu’ils ont compris pour faire émerger le sens du texte.

Dans un deuxième temps on peut donner des renseignements biographiques concernant Georges Brassens (on peut prévoir une recherche à la maison). Ils vont apprendre que Georges Brassens est parti en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire (STO). Il revient en France lors d’une permission mais il ne retourne pas en Allemagne. Il sera alors « recueilli » par Jeanne et Marcel qui habitent dans le XIVème arrondissement de Paris. « L’hôtesse » du texte pourrait désigner Jeanne, « l’auvergnat » serait Marcel. On prétend qu’en 1939 le père de G. Brassens serait allé récupérer son fils à la gendarmerie parce qu’il aurait commis un larcin et son père ne l’aurait pas renié… « L’étranger » serait-il son père ? Ces rapprochements supposés entre les épisodes de la vie de Brassens et les personnages du texte ne permettent pas de rendre compte du sens global du texte ni de comprendre les raisons du succès de cette chanson.

           On suggère alors aux élèves de s’informer sur le contexte dans lequel la chanson a été enregistrée. En 1954, quelques mois après « l’insurrection de la bonté » de l’Abbé Pierre, elle a résonné comme un véritable éloge de la solidarité. A travers différents supports médiatiques (extrait de l’appel du 1er février 1954 de l’Abbé Pierre , début du film Hiver 54, l’Abbé Pierre de Denis Amar), on fait découvrir aux élèves cette personnalité charismatique et  humaniste.

–        Au terme de la séance, on interroge les élèves sur la raison d’être du texte dans une séquence intitulée « La chanson engagée ». L’auteur a-t-il composé cette œuvre pour la mettre au service d’une cause ? A-t-il transformé sa « plume en épée » selon l’expression de Jean-Paul Sartre ? Bien-sûr que non. Néanmoins son texte, en faisant écho à des préoccupations de son époque, n’a pas laissé indifférents tous ceux pour qui la générosité et la solidarité sont des valeurs humanistes à défendre. On indique aux élèves qu’en 1992 Jean-Jacques Goldman et les Enfoirés ont repris la Chanson pour l’auvergnat en final de leur gala au bénéfice des Restaurants du cœur.

Séance 2 : séance de versification.

Cette séance vient en prolongement de la lecture analytique précédente. On explique et on analyse la structure du texte de Brassens avec le vocabulaire requis (vers, strophe, rime, mesure du vers…). La construction du texte est mise en évidence au vidéoprojecteur. Cette séance permet à la fois de réviser des notions vues dans les niveaux antérieurs  et de préparer un exercice d’écriture pour la production finale.

 Séance 3 et 4: séances de langue.

 A partir de la 1ère strophe du texte, le professeur peut travailler sur les emplois des temps verbaux (imparfait, plus-que-parfait, passé composé). Les élèves pourront  comprendre que le passé composé exprime principalement des événements du passé (« Toi qui m’as donné du feu ») en relation avec le présent ou dont les conséquences sont encore sensibles dans le présent (« et dans mon âme il brûle encore »). Le plus-que-parfait marque l’antériorité (« avaient fermé ») par rapport au passé composé. D’autres extraits de textes sont proposés pour découvrir les autres emplois du passé composé (aujourd’hui souvent utilisé à la place du passé simple).

En orthographe, on travaille les règles d’accord du participe passé au programme de 3ème.

 Séance 5 : séance de lecture d’image et d’écriture.

La photographie en lien avec la campagne pour les Restaurants du cœur est projetée au tableau., ainsi que l’affiche de l’association. La plupart des élèves l’ont déjà vue et ils connaissent les Restos du cœur ainsi que le concert des Enfoirés retransmis à la télévision. La lecture de l’affiche se fait assez rapidement à l’oral  collectivement (les mots ; la place et l’attitude du « personnage » ; la forme, la couleur et la place des objets).

On propose ensuite aux élèves un exercice d’écriture individuel. En exploitant la lecture analytique (séance 1) et la lecture de l’affiche, on leur demande d’expliquer, en un paragraphe ou deux,  pourquoi les Enfoirés ont chanté le texte de Brassens en final de leur concert en 1992. Cet exercice les oblige à argumenter et à synthétiser (activité qui prépare à la classe de seconde). Plusieurs élèves volontaires lisent ensuite leur production, la classe décide de retenir et de recopier le travail suivant d’une élève :

 Jean-Jacques Goldman et les Enfoirés sont des artistes qui soutiennent l’association des Restaurants du cœur crée par Coluche, qui est au centre de l’affiche. Les bénéfices des concerts et de la vente des disques sont versés à l’association qui vient en aide aux plus démunis, notamment en leur distribuant gratuitement de la nourriture. C’est pourquoi une assiette et des couverts sont représentés sur l’affiche. Dans « Chanson pour l’auvergnat », la générosité est au cœur du texte par exemple à travers l’évocation  des « quatre bouts de pain » offerts à celui qui devait « jeûner ». Pour fonctionner, l’association a aussi besoin de bénévoles, de gens qui aident les autres. La solidarité est chantée par Brassens quand il évoque par exemple l’auvergnat qui a donné « du feu » alors que d’autres personnes avaient fermé leur porte.

 A travers son affiche et leur concert, l’association s’adresse au cœur des gens (c’est la forme de l’assiette) pour faire du bien au corps et surtout à l’ « âme » de ceux qui en ont besoin, comme l’a bien fait comprendre Brassens.

Séance 6 : séance de lecture analytique.

Comparaison des deux chansons suivantes : « Nuit et brouillard » (page 223) et « Comme toi ». On fait écouter Nuit et brouillard en premier car les élèves ne l’ont jamais entendue (on trouve des enregistrements vidéo en ligne). L’autre chanson fait partie des chansons reprises par La Génération Goldman. Les élèves l’ont entendue souvent mais avouent ne pas avoir fait attention au sens des paroles. On leur propose de remplir un tableau à double entrée (texte 1 : Nuit et brouillard ;texte 2 : Comme toi et de conclure ensuite.

  • Auteur, compositeur, interprète, date :

Texte 1 : Jean Ferrat (auteur, compositeur, interprète), 1963.

Texte 2 : Jean-Jacques Goldman (auteur, compositeur, interprète), 1982 (reprise par la Génération Goldman).

  • Titre de la chanson :

Texte 1 : Un décret promulgué en 1941 a préparé l’extermination des juifs. Il portait le nom de Nacht und Nebel.

Texte 2 : titre qui annonce la comparaison entre « Sarah » et la petite fille d’ « ici et maintenant ».

  • Thème commun aux deux chansons :

Les deux textes racontent que des vies ont été brisées. Jean Ferrat évoque explicitement la déportation et l’extermination de personnes juives et non juives. Jean-Jacques Goldman raconte que des gens (qui) en avaient décidé autrement ont mis fin aux doux rêves d’une petite fille, sûrement juive et d’origine polonaise.

  •  Analyse des paroles :

Texte 1 : (3 axes de lecture émergent)

La perte d’identité et la déshumanisation : grand nombre de déportés (Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers), numéro tatoué sur les bras des déportés pour les identifier (Ils se croyaient des hommes, n’étaient plus que des nombres), négation du corps jusqu’à la disparition (Nus et maigres, tremblants / Votre chair était tendre à leurs chiens policiers / Dès que la main retombe, Il ne reste qu’une ombre / Ils ne devaient jamais plus revoir un été / ils n’arrivaient pas tous à la fin du voyage).

           – La lutte des déportés pour vivre et pour survivre : L’auteur souligne le combat des déportés envoyés dans les camps. (Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants / Survivre encore un jour, une heure, obstinément / Combien de tours de roues, d’arrêts et de départs Qui n’en finissent pas de distiller l’espoir) mais aussi le combat de ceux qui ont survécu (Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux Ils essaient d’oublier, étonnés qu’à leur âge Les veines de leurs bras soient devenues si bleues).

           – La lutte contre l’oubli : Jean Ferrat rend un nom aux déportés (Jean Pierre, Natacha, Samuel) et s’engage à perpétuer le souvenir, à faire entrer toutes les victimes de la déportation dans la mémoire collective (Je twisterais les mots s’il fallait les twister Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez).

Texte 2 : Les premiers couplets décrivent l’existence heureuse et banale de Sarah, 8 ans. Elle est probablement  juive si l’on se fie aux  prénoms  de « Ruth », « Anna » et « Jérémie » et à l’allusion à la Torah (elle apprenait les lois). Cette petite fille  va à l’école, s’amuse avec ses amis aux jeux de tous les enfants de son âge. Le chanteur s’adresse dans le refrain à une fillette (née ici et maintenant) qui ressemble à Sarah (« tes yeux clairs« , « elle avait ton âge« ). Mais les deux fillettes n’auront pas le même destin. En effet, la vie de Sarah faite de « douceur, Rêves et nuages blancs » sera brisée par une intervention extérieure (« d’autres gens« ). Jean-Jacques Goldman n’évoque pas explicitement le sort de Sarah, il suggère une tragédie sans la nommer.

  • Destinataire inscrit dans le texte :

Texte 1 : de « ils » très général, Jean Ferrat s’adresse directement aux déportés en employant le pronom « vous ». Il reprend les mêmes paroles qu’au premier couplet mais le pronom change.

  Texte 2 : Le chanteur s’adresse dans le refrain à une fillette endormie (Toi).

  • L’œuvre poétique :

          Texte 1 : Neuf quatrains. Des alexandrins. Rimes suivies et croisées.

  • Musique (peut être abordée en cours d’éducation musicale):

    Texte 1 : Les timbales introduisent la chanson (cela fait penser au roulement du train, à une marche vers la mort). Les élèves reconnaissent le son de la flûte (la fuite monotone et sans hâte du temps). Ils trouvent la musique lente et triste. Elle crée une ambiance pesante.

     Texte 2 : Musique grave et triste. On peut attirer l’attention sur  le morceau de violon, air traditionnel de la musique yiddish entre la 2è et le 3è strophe.

CONCLUSION : Les deux auteurs ont écrit et composé pour que l’on n’oublie pas les victimes de la seconde guerre mondiale. L’évocation de ces victimes (juives et non juives) est beaucoup plus directe, même violente dans le texte de Jean Ferrat. Ce dernier explicite dans les derniers couplets son engagement. Dans le texte de Jean-Jacques Goldman, l’évocation de la petite fille juive commence de manière anodine. Ce qui lui arrive ensuite est seulement suggéré (cela n’empêche pas l’émotion). En s’adressant dans le texte à « toi » une petite fille d’ « ici et maintenant », l’auteur montre aussi à la génération qui écoute sa chanson qu’il ne faut pas oublier ce qui s’est passé.

PROLONGEMENT  ET PREPARATION DE LA PRODUCTION FINALE:

En prolongement de l’étude de Nuit et brouillard, on montre aux élèves l’affiche du film d’Alain Resnais Nuit et Brouillard (qu’ils ont vu en cours d’Histoire). Il s’agit de celle divisée en deux parties distinctes. On s’attend à ce que les élèves identifient les différents éléments de l’affiche (les « bourreaux » en haut, la victime en bas qui semble crier de douleur ou même mourir, les barbelés qui évoquent les camps), qu’ils mettent en évidence la construction en deux parties, qu’ils parlent des couleurs.

Séance 7 : séance de présentation du projet final.

 En lecture cursive, on propose l’extrait du Journal d’Anne Frank ainsi que le recueil « Paroles d’étoiles », Mémoire d’enfants cachés qui contient les témoignages d’enfants d’origine juive cachés en France pendant la guerre. Ce livre nous rappelle les humiliations, les trahisons, les souffrances, la barbarie dont les juifs ont été victimes. Il nous montre aussi que si certains ont fermé les yeux, d’autres (des personnes non juives), au péril de leur liberté ou de leur vie, guidés par des valeurs humanistes, n’ont pas hésité à tendre la main pour secourir. Ce livre est à lire absolument : il ne peut pas laisser indifférent.

En évaluation finale, le sujet suivant est proposé :

  1. Lisez l’extrait du Journal d’Anne Frank et le livre Paroles d’étoiles en entier.
  2. Votre restitution de lecture aura la forme suivante:

Rédaction d’une strophe à la manière de G. Brassens: vous dénoncerez l’attitude de certains mais vous rendrez aussi hommage à d’autres (Si vous vous appuyez sur des témoignages précis, n’hésitez pas à les citer).

Illustration de la strophe (dessin, collage, photo…).

Justification des choix artistiques (couleurs, plans, mots…) par rapport au texte.

Remarque : on n’attribue pas de points à la réalisation artistique. En revanche on attend des élèves qu’ils sachent justifier des choix, comme nous l’avons vu lors des séances de lecture d’image. Cet exercice constitue une évaluation finale et une préparation à l’épreuve d’Histoire des arts, dont voici quelques exemples.

Bilan : compétences mobilisées au cours des différentes activités du projet

L’ensemble des compétences du socle seront travaillées au cours de la séquence et plus particulièrement les compétences 1 et 5 : la maîtrise de la langue française et l’acquisition d’une culture humaniste. Le projet permet également de rendre les élèves, plus responsables, autonomes et éclairés et ainsi de travailler les champs de compétences 7 et 8 du socle.

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Utiliser les outils et l’environnement numériques pour faciliter l’appropriation du sens d’un texte

 

Carole Guerin

Collège Mendès France Tourcoing

 Dans le cadre de l’activité : « Une lecture numérique du texte de Lilian Thuram « Mes étoiles noires. De Lucy à Barack Obama. » le recours aux outils numériques  entretient l’appétence des élèves et facilite le débat autour des valeurs humanistes de ce texte.

Utilisation du numérique : exploitation du logiciel Audacity, puis du logiciel Movie maker ; exploitation de l’ENT.

  • Première étape : permettre à l’élève d’aller à la rencontre du texte via l’espace réservé à la classe sur l’ENT

 Le développement des ENT (Espace Numérique de Travail) ouvre considérablement le champ des possibles pour développer de nouvelles démarches pour aider les élèves à entrer dans la lecture des textes et à se les approprier. Il facilite la liaison entre le travail en classe et hors la classe et guide surtout les élèves pour leur apprendre à passer de la lecture d’un texte à son interprétation, sous la forme d’un commentaire.

La première étape a donc consisté à poster un article sur le blog de la classe invitant les élèves à lire le texte de Lilian Thuram en dehors du temps de classe. Une telle démarche éveille la curiosité tout en développant l’autonomie et l’initiative des élèves : à eux de se connecter sur l’ENT et de se rendre sur le blog de la classe pour obtenir toutes les informations nécessaires, puis de poster à leur tour leurs premiers commentaires de lecture.

Capture ENT

Soumis à modération, il est ainsi possible d’annoter les commentaires proposés par les élèves pour faire de ce temps de réflexion hors la classe un véritable temps d’échange mais aussi de développement de compétences des élèves grâce à un suivi personnalisé du travail de chacun.

Capture 3Capture ENT 2Capture ENT 4

  •  Deuxième étape : faire résonner le texte en classe en l’enrichissant des commentaires préparés par les élèves

 La séance a pour but de permettre à chacun de rendre compte de sa lecture du texte en en mettant en valeur les mots et les passages qui l’ont marqué. L’objectif est de nourrir le texte d’autant d’échos que possibles à la faveur des impressions, émotions et pensées des élèves.

Cette première phase orale et surtout spontanée constitue une préparation à la création d’un document numérique, dont l’objectif est de révéler l’interprétation du texte par les élèves.

  • Troisième étape : construire un compte rendu numérique de sa lecture, sous la forme d’un montage vidéo

Il s’agit donc de réfléchir à une narration d’images : quels mots mettre en images pour rendre compte du texte ?

image 2image 3image 4image 5

Il s’agit aussi de construire le scénario du montage sonore : comment organiser le passage de chaque élève ? Comment introduire la lecture ? Comment la conclure ?L’ensemble de ces pistes ayant été explorées, on procède à l’enregistrement des voix avant d’associer le son et les images.

Le travail est enfin posté dans le blog, assurant à la lecture du texte une permanence numérique, pour permettre à chacun de le réécouter et surtout de prolonger le débat, hors la classe, en famille ou entre amis.

Capture ENT 5

 

 

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Une lecture numérique du texte de Lilian Thuram « Mes étoiles noires. De Lucy à Barack Obama. »

Comment mettre le numérique au service des valeurs humanistes et de la lecture des textes?

Carole Guérin-Callebout,

Collège Pierre Mendès France, Tourcoing

 

Objet d’étude, thème du programme :

Le programme de 5ème invite à repenser la notion de héros, à la nuancer et à l’enrichir. Loin de n’être que cet être merveilleux et victorieux des contes, il se pare d’une humanité, le rendant plus fort et parfois plus fragile : c’est le chevalier prêt à vaincre quel qu’en soit le prix pour défendre son idéal, mais capable aussi d’oublier ses devoirs au nom de son amour avant que sa dame, telle Enide, le lui en rappelle la nécessité. C’est aussi l’aventurier, digne représentant de Robinson, qui devient héros en même temps qu’il devient véritablement un homme.

Interroger les valeurs humanistes offrent donc un prolongement intéressant à de nombreux textes du programme de 5ème qui mettent en perspective la notion de héros tout en questionnant son humanité.

Objectifs généraux du projet :

A travers la lecture du texte de Lilian Thuram, il s’agit donc de prolonger le débat sur les valeurs humanistes initiées avec la lecture du slam de Abd Al Malik. Lilian Thuram interroge en effet nos origines en remontant à la source de l’histoire humaine. Il rappelle la formidable aventure vécue par Lucy, et nous invite, toutes et tous, à travers elle, à nous demander : qu’est-ce qu’être humain ?

Telle est la question à laquelle les élèves ont été invités à répondre sous la forme d’un débat menée à la fois en classe et hors la classe par le biais de l’ENT.

lecture

La lecture du texte de Lilian Thuram (avec la collaboration de Bernard Fillaire), Mes étoiles noires. De Lucy à Barack Obama, p. 98 et 99 de l’anthologie.

culture humaniste / histoire des arts

-Apprendre à développer un regard critique-Manifester sa curiosité et développer son esprit d’analyse-Lire et employer différents langages : apprendre à rendre compte d’une lecture en langage numérique.

Types d’écrits travaillés

Des écrits de travail sous la forme de commentaires postés sur le blog de la classe, via l’ENT.Un écrit de synthèse pour dresser un bilan du parcours de lecture effectué.

langue

Apprendre à exprimer ses émotions face à un texte.Apprendre à donner un avis avec un vocabulaire adapté et précis.

oral

-Débat et échange d’idées autour du texte en classe-Création d’un support vidéo, associant, textes et bande sonore, pour rendre compte collectivement de la lecture du texte

 Exploitation du numérique : travail avec les logiciels Audacity et Movie maker ; exploitation de l’ENT.

  • Première étape : permettre à l’élève d’aller à la rencontre du texte via l’espace réservé à la classe sur l’ENT

 Le développement des ENT (Espace Numérique de Travail) ouvre considérablement le champ des possibles pour développer de nouvelles démarches pour aider les élèves à entrer dans la lecture des textes et à se les approprier. Il facilite la liaison entre le travail en classe et hors la classe et guide surtout les élèves pour leur apprendre à passer de la lecture d’un texte à son interprétation, sous la forme d’un commentaire.

La première étape a donc consisté à poster un article sur le blog de la classe invitant les élèves à lire le texte de Lilian Thuram en dehors du temps de classe. Une telle démarche éveille la curiosité tout en développant l’autonomie et l’initiative des élèves : à eux de se connecter sur l’ENT et de se rendre sur le blog de la classe pour obtenir toutes les informations nécessaires, puis de poster à leur tour leurs premiers commentaires de lecture.

Capture ENT

Soumis à modération, il est ainsi possible d’annoter les commentaires proposés par les élèves pour faire de ce temps de réflexion hors la classe un véritable temps d’échange mais aussi de développement de compétences des élèves grâce à un suivi personnalisé du travail de chacun.

Capture 3Capture ENT 2Capture ENT 4

  •  Deuxième étape : faire résonner le texte en classe en l’enrichissant des commentaires préparés par les élèves

 La séance a pour but de permettre à chacun de rendre compte de sa lecture du texte en en mettant en valeur les mots et les passages qui l’ont marqué. L’objectif est de nourrir le texte d’autant d’échos que possibles à la faveur des impressions, émotions et pensées des élèves.

Cette première phase orale et surtout spontanée constitue une préparation à la création d’un document numérique, dont l’objectif est de révéler l’interprétation du texte par les élèves.

  • Troisième étape : construire un compte rendu numérique de sa lecture, sous la forme d’un montage vidéo

 Il s’agit donc de réfléchir à une narration d’images : quels mots mettre en images pour rendre compte du texte ?

image 2image 3image 4image 5

 Il s’agit aussi de construire le scénario du montage sonore : comment organiser le passage de chaque élève ? Comment introduire la lecture ? Comment la conclure ?L’ensemble de ces pistes ayant été explorées, on procède à l’enregistrement des voix avant d’associer le son et les images.

Le travail est enfin posté dans le blog, assurant à la lecture du texte une permanence numérique, pour permettre à chacun de le réécouter et surtout de prolonger le débat, hors la classe, en famille ou entre amis.

Capture ENT 5

On se rend bien compte que cette dernière activité constitue le dernier levier mis en oeuvre au service de cette pédagogie de détour pour permettre à tous les élèves de s’approprier pleinement le sens des textes pour être capable in fine dans un construire une synthèse sous la forme d’un écrit de commentaire. On aurait donc pu, selon le profil des élèves, de la classe et de la sensibilité de chacun, s’appuyer plus simplement sur les mots dégagés à partir du travail de confrontation des impressions et premières remarques des élèves pour les engager plus directement dans la rédaction de cet écrit final, dont voici quelques exemples :

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Exploiter le logiciel « Audacity » en cours de français

capture logo

 

Audacity est un logiciel libre et gratuit de traitement sonore.Il permet facilement d’enregistrer et d’éditer du son.  Il est donc un outil précieux pour travailler la lecture oralisée et expressive avec les élèves mais aussi pour développer de nouveaux modes d’appropriation des textes lus, à partir d’un travail d’expression orale. Il suffit de taper le nom du logiciel dans son moteur de recherche pour activer ensuite un lien permettant d’effectuer le téléchargement. Une fois le logiciel enregistré sur son ordinateur, voici la vue générale que l’on obtient dès que l’on ouvre Audacity :Capture écran d'accueil
 Le tableau de commande permet très vite de prendre en main le logiciel :Capture commande expliquéeIl vous suffit alors de cliquer sur les boutons de commande pour lancer une plage d’enregistrement. Voici alors ce qui apparaît à l’écran :Capture enregistrementLe logiciel peut ainsi être exploité par l’ensemble d’une classe, dans une salle informatique en réseau, en ayant au préalable équipé chaque élève d’un casque et d’un micro. Vous pourrez ensuite récupérer l’ensemble des fichiers sons, pour évaluer une lecture expressive d’un passage d’un texte, un choix commenté d’extraits, un relevé de citations ou encore l’interview fictive d’un auteur. Il est également possible d’enregistrer plusieurs élèves à partir d’un même poste si l’on veut, par exemple, enregistrer un bilan collectif d’une lecture, ou une lecture à plusieurs voix. Il suffit pour cela de relier un ordinateur avec un micro (simple ou micro-casque) et de marquer une pause le temps de permettre au nouvel élève de s’équiper et ainsi de suite.
Des commandes plus fines permettent de travailler sur les plages enregistrées : ce sont les outils de montage sonore. Capture explicationL’outil de sélection permet en particulier de sélectionner une partie de la bande son -qui apparaît alors en grisé- pour la supprimer (on efface ainsi les marques d’hésitation d’un élève, des répétitions inutiles ; on peut ensuite demander à l’élève de renouveler son enregistrement, sélectionner cette reprise et la coller à l’endroit voulu. On peut également se servir de cet outil pour effectuer des montages sonores en jouant sur les effets par ajouts de passages,  en les sélectionnant, les recopiant et les collant : Capture outils secondairesCapture outil de sélection
Il reste enfin à enregistrer le travail. Il faut distinguer ici deux modes d’enregistrement :Capture fonction enregistrer– un enregistrement en cliquant sur la fonctionnalité « enregistrer sous » qui crée un fichier.aup (format Audacity) et qui permet donc d’y revenir pour le retravailler. Il suffira de l’ouvrir pour lancer dans le même temps le logiciel. Ce fichier est toujours accompagné d’un fichier _data qui contient une multitude de bandes sons associées au fichier principal, mais qui n’est pas lisible en soi : il s’agit en quelque sorte d’une banque de données indissociable du fichier.aup.- un enregistrement en cliquant sur la fonctionnalité « exporter » qui permet de créer un fichier au format MP3, qui pourra ainsi être facilement lu et transféré sur n’importe quel ordinateur et support surtout. Ce fichier pourra être intégré à une présentation powerpoint ou encore à un montage vidéo.Voici enfin quelques exemples d’exploitation du logiciel :

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Réaliser un carton d’invitation : du brouillon à la version finale

Contexte :

Le projet djembé nécessite la réalisation de cartons d’invitation

Les élèves d’aire sur la Lys se rendent à Notre Dame pour une collaboration fructueuse :

 

1) Les élèves de CE1 travaillent en atelier avec les élèves de seconderencontre ce1 seconde 025

 

Ils proposent des  illustrations et les brouillons  ce qui permet de travailler la maîtrise de la langue

 

 

anaïs eva

Et se mettent d’accord pour la production finale 

 

FEUILLE 1407

 

invitation

 

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Exploiter des prestations d’élèves pour aborder un débat sur les menaces technologiques

 Le professeur s’appuie sur des prestations d’élève ayant proposé  pour leur mise en scène une bien étrange rhinocérite pour les personnages de Rhinocéros : l’addiction aux nouvelles technologies. Cela lui permet d’aborder les thèmes de la quatrème partie de l’anthologie : L’humain et après?

Rappel de la consigne :

Vous réaliserez un travail sur Rhinocéros en proposant à votre tour des pistes pour une mise en scène de la pièce.

Vous rechercherez sur internet d’autres types de mises en scène que celles vues en cours et justifierez vos propres choix, en vous référant à vos analyses et interprétations des personnages, de l’intrigue et des conversations,  de la progression dramatique et surtout de la fin. Vous indiquerez quel type de métamorphose vous proposeriez de représenter et à quelle(s) rhinocérite(s) vous feriez référence.

Vous pouvez, si vous le souhaitez, réaliser ce travail sous forme numérique.

Extrait du travail de Sabrine et Deborah 1E1

La Rhinocérite :

La rhinocérite serait l’addiction aux nouvelles technologies (ordinateur, téléphone, tablette…). Le fait que tout le monde veuille avoir le dernier modèle sorti sous prétexte que tout le monde le possède et que c’est « à la mode » alors qui n’en ont pas forcément besoin. Le renouvellement incessant de ces nouveaux types d’appareils ne cesse d’accroître et pousse ainsi à la consommation en masse, une consommation pas forcément nécessaire. En effet, l’abus de ces produits peut mener à des maladies ou alors une totale addiction à ces appareils. De plus, ces outils numériques sont présents partout : dans les maisons, les tickets de métro qui ont été remplacés par des cartes à puce… De nombreux objets sont crées pour remplacer l’humain comme la potentielle création des voitures ne nécessitant pas de conducteurs, roulant toutes seules. Cette technologie touche tout le monde : des jeunes peuvent passer un temps fou sur internet, ceci devenant presque une obsession. Cela a de nombreuses conséquences sur cette partie de la population notamment sur les  études et sur les relations sociales. Cependant, cette technologie touche aussi les adultes qui font de plus en plus leur travail sur un ordinateur ou qui veulent aussi posséder les dernières technologies. Enfin, on a constaté l’apparition de tablettes tactiles pour jeunes enfants (moins de trois ans) ce qui est inquiétant car on vise à remplacer les relations humaines et vraies par des objets prétendant être indispensables à l’éveil éducatif. On peut alors se demander jusqu’où vont-nous mener ces nouvelles techniques certes utiles, mais qui peuvent parfois pousser à la dérive.

 

 

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Le rythme du spectacle le rêve de Djembé

 

Le rytme de Djembé 

2- Le Roger’s style.

·1- 2- 3- 4- 5- 6- 7……… 1- 2…………3- 4

( 7 fois sur le djembé une main à la fois ; 2 fois en suivant à 2 mains sur son djembé ; 2 fois en suivant sur le djembé de celui qui est à gauche.) (      fois).

·1- 2 -3 4- 5- 6- 7…….. 1- 2 …………3- 4

(7 : grave, aigu à 2 mains ; 2 fois à deux mains sur son djembé ; 2 fois à deux mains sur le

djembé de celui qui est à gauche). (     fois).

·1- 2- 3- 4- 5…………….  1- 2- 3………………… 1- 2

(5 fois sur le djembé une main à la fois ; 3 fois à deux mains sur son djembé ; 2 fois à deux

mains sur le djembé de celui qui est à gauche). (    fois).

A nouveau, reprise du premier rythme.

Enfin:taper un petit bruit sur le djembé comme la pluie qui tombe.

3- Autres rythmes.

Les enfants comptent en africain de 1 à 4 ; puis ils font des rythmes, après que Marcel ait compté jusqu’à 2.

·Mama : la berceuse : 1-2 : aigu ; 3 : grave. (       fois).

·1- 2- 3- 4-5 -6 : aigu ; 7 : grave. (     fois).

·Banane : 1- 2- 3 / 4- 5 / 6- 7 / 8- 9 (bis) banane.

4- Danses avec les trois groupes.

·La danse Nkoyi (la danse du lion).

·La danse Mboma (la danse du boa).

·La danse Mpakassa (la danse du buffle).

5- Les mains en l’air qui se balancent de droite à gauche, et au moment où Marcel donne le signal, les enfants tapent vite et fort sur le djembé.

Une deuxième fois doucement.

Une troisième fois : fort.

6- Rythmes et chants.

  • ·Agui agui nawa one two three (en claquant des doigts)

sur le djembé : grave, grave, aigu, aigu, grave, grave, aigu. (        fois).

A la fin, on tape deux fois sur le djembé.

·Olé lé

7- Reprise du numéro 5.

8- Mako today to nanana.

9- Rythme de djembé.

·1- 2- 3- 4- 5 (aigu : 2 mains)// 1- 2- 3- 4 (grave : 1 main),

·1- 2- 3- 4 sur le djembé ; puis, taper quatre fois dans les mains (bis) : 1- 2- 3- 4- 5 sur le djembé (     fois).

10- Danses collectives.

·La danse du gorille.

·On va faire tous faire un saut.

11- Chant collectif .

Kende Kolouka Mayi.

12- Avec les parents que Marcel va solliciter : On prend, on ramène, on met dans le panier…

Ce sera le final.

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Projet Djembé en CE1

Ce projet permet par un travail transdisciplinaire et ludique de confronter les élèves aux valeurs humanistes de partage et de fraternité.

Partie intégrante de la séquence « L’homme a t-il une couleur ? Construire un itnéraire humaniste en CE1 », il  fait suite à l’exposé sur le film Sur le Chemin de l’école.

Présentation du projet :

Durée du projet : 6 mois en raison d’1 séance par semaine d’environ 1h15.

Ce projet requiert la participation de  Marcel Bimbeni, professeur de djembé, originaire du Congo.

Description de la démarche  et des phases d’apprentissage :

 Découverte de l’instrument : chaque enfant dispose d’un djembé. Les enfants avec Marcel et l’enseignante se placent en rond. Marcel explique aux enfants les différents sons du djembé, en particulier les sons « aigu »  (au bord du djembé) et « grave » (au milieu du djembé).

Apprentissage de chansons et rythmes, ainsi que de « comptines »: 

 Premier rythme appris : grave, grave, aigu, aigu, grave, grave, aigu. Les enfants apprennent ce rythme, tantôt tous ensemble, tantôt par groupe afin d’apprendre à s’écouter.

D’autres rythmes succéderont au cours des séances, qui sont répétés en classe en tapant sur les jambes (aigu : les cuisses ; grave : les genoux). Rythmes expliqués dans le déroulement du spectacle. 

Les « comptines » et chansons :

 « Bonjour lundi » : chaque enfant dit une phrase en s’adressant au suivant….

–               Bonjour lundi

–               Bonjour mardi

–               Où vas-tu mercredi ?

–               Je vais voir jeudi.

–               Tu diras à vendredi

–               Que la fête de samedi

–               Aura lieu dimanche.

Puis, cette « comptine est reprise ensemble.

Chanson apprise en classe : Kendé kolouka mayy (les enfantastiques) : chanson qui parle de l’importance de l’eau dans la vie de tous les jours et de cette quête de l’eau  dont nous n’avons pas conscience puisqu’il suffit d’ouvrir un robinet pour avoir de l’eau.

Petite pièce de théâtre (elle dure une heure en tout).  Chaque enfant a une phrase ou un morceau de phrase afin d’expliquer l’importance d’apprendre et donc d’aller à l’école .

Toute une gestuelle est travaillée pour accompagner l’intervention de chaque enfant.

Au départ, les enfants dorment. Marcel tape un rythme ; 3 enfants, l’un après l’autre, puis, tous ensemble font le cri du coq. Marcel refait le cri du coq ; les enfants se réveillent et disent en congolais : Boussi bou kieri. La pièce commence. Adam est allongé au milieu, et tout au long de la pièce, les enfants vont venir vers lui dire leur phrase en accompagnant celle-ci d’un geste.

Création de danses avec les enfants : 3 danses car les enfants sont nombreux (29 au début du projet, 30 à la fin). Une partie de ces danses est basée sur l’improvisation des enfants (Marcel jouant au djembé) ; le reste est une chorégraphie réalisée en partenariat entre Marcel et les enfants.

Danses collectives : « la danse du gorille » ; « un p’tit saut » ; « on prend, on ramène, on met dans le panier, on passe là-bas ».

Tout au long des séances le projet s’est étoffé, sans jamais être figé, c’est à dire que Marcel a toujours tenu compte de ce qui était vécu en classe pour l’intégrer dans le spectacle.

Les costumes ont été prêtés par Marcel, pour le jour du spectacle:

« Le rêve de djembé »  est représenté le 29 Mars 2014  à Notre Dame de Lourdes 

 Le spectacle retrace en fait le parcours d’un petit garçon, Jean-Baptiste, qui doit aller à l’école. Les voix des enfants lui demandent de se préparer, de prendre l’école au sérieux, et de croire en son avenir. Au début du spectacle, les enfants sont installés en rond avec les djembés devant eux. Ils sont courbés vers l’avant et ont sur le dos une feuille de couleur attachée.

 début

 

Puis, les rythmes  qui caractérisent le spectacle Djembe commencent en même temps que se fait l’accueil des parents qui s’installent.

→Rythmes et chants  du spectacle 

 

 

Tout le monde dort. Adam est déjà installé au milieu de la pièce et , lui, ne se réveille pas.

Trois coqs se mettent à chanter : Aurélien, Jean-Baptiste et Siméon.

Tout le monde se réveille et à ce moment là, les enfants commencent : « Bonjour lundi, bonjour mardi, où vas-tu mercredi ? Je vais voir jeudi. Tu diras à vendredi que la fête de samedi aura lieu dimanche ».

D’abord un enfant à la fois en suivant ; puis, tous ensemble. (avec les gestes).

ACER ACER

Ensuite  intervient la pièce de théâtre avec Adam.

C’est Pauline qui commence la piècePauline (arrive  et lui dit en le secouant) : Ecolier, écolier, réveille-toi !

Yvan : Ne crains pas le froid !

Marthe : Vois le soleil qui s’est levé !

On entend la cloche sonner : ding, dong ; ding, dong !!!

Loan : Et la cloche a sonné.

Jean-Baptiste s’étire, se brosse les dents, se lave accroupi, s’essuie, se regarde dans le miroir, s’habille.

Manon : Ecolier, cours vite à l’école !

Jean-Baptiste continue de se préparer, prend ses cahiers, son cartable.

Louis J (avec l’index levé) : Car le temps s’envole !

Eva : Il faut marcher vite !

Adam : Oui, car le temps perdu ne se rattrape pas.

Carla : Il faut regarder à gauche et à droite avant de regarder les rues.

Loïc : Ecolier, écoute ma voix !

Elise : Ne t’amuse pas !

Maxime : Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu seras ignorant.

Océane : Et l’ignorance est un danger.

Matthieu : Que tout être humain doit éviter !

Jean-Baptiste se lève.

Jean-Baptiste : L’an passé, cela va sans dire

Siméon : j’étais petit !

Arthur : Mais à présent

Louis G. : que je sais compter

Aurélien : lire et écrire,

Louise : c’est bien certain

Anaïs : que je suis devenue grande !

Gabriel (tournant) :Aujourd’hui et demain

Matt : le temps se fera.

Alex : Car c’est en apprenant

Enzo : de nouvelles choses

Charles : que l’on évolue.

Hugo : Eh oui, nous sommes tous des apprentis ;

Anna : toute la vie.

Claire : Voilà pourquoi, chaque jour, j’apprendrai davantage.

 

 

 

 BILAN 

 Ce projet vise à développer plusieurs compétences 

Compétence  5 : La culture humaniste/ Pratiques artistiques et histoire des arts. Découverte du temps et de l’espace 

 Ce projet permet de découvrir les éléments culturels d’un autre pays, et de se repérer dans le temps, avec l’alternance des jours par exemple. L’enfant se réveille aussi le matin, et doit se rendre à l’école, ce qui l’inscrit bien dans une temporalité.   

Il est  recommandé  en classe de CP et de CE1, de connaître une dizaine de comptines, de chansons, et de s’exercer à « l’expression musicale collective » et de chanter en faisant attention à l ‘« exactitude rythmique ».

Le projet  Djembé s’inscrit bien dans ces recommandations en développant la capacité à s’exprimer par le chant, la danse En effet Le langage oral est particulièrement exploité dans le cadre du spectacle : il initie les élèves de CE1 à la culture africaine par le biais d’un instrument de musique. Les élèves doivent non seulement mémoriser leur texte, mais aussi le rythme musical.  le spectacle alterne partie de djembé, danse des enfants et chants.  

 Ce spectacle permet  enfin aux élèves de travailler en collaboration, de mémoriser et de prononcer sa phrase en l’interprétant  de manière expressive.

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Mes cinq mots pour défendre les valeurs humanistes

 

Rappel :

 

Dans le cadre de l’étude du Slam « ça c’est du lourd  » et après avoir dialogué spontanément autour de ces valeurs humanistes fondamentales que dont le respect, le rejet du racisme ou encore l’acceptation des différences, il s’agit de produire un oral plus raisonné .

 Les élèves reviennent alors au texte pour construire le bilan personnel de leur lecture. Aidés de la vidéo qui leur permet de mieux percevoir les mots que le slameur a voulu faire « claquer », sonner entre eux, chacun réfléchit aux propres mots qu’ils souhaiteraient extraire de ce slam : les 5 mots qu’il juge les plus pertinents pour rendre compte du projet de l’artiste. Au terme de cette première heure, chaque élève enregistre sa prestation via le logiciel Audacity.

En voici 5 exemples : les prestations de Brice, Fanny, Bryan, Calvin , Kelvin 

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Mon récit de vie à partir du Journal de Zlata

Une production  d’élève 

Rappel du sujet : 

Sujet proposé Zlata qui a maintenant trente ans décide d’écrire son autobiographie. Vous transposerez la page de son journal intime en un récit rétrospectif.

Vous veillerez à exprimer les sentiments de Zlata enfant mais aussi de la narratrice adulte qu’elle est devenue.

Cela fait vingt ans de cela mais je me souviens encore parfaitement de cette journée. Je parlais avec Emina et ma mère quand nous entendîmes de nombreux coups de canon suivis d’une effroyable détonation qui nous déchira les tympans, laissant présager le pire. La panique s’empara de nous quand les vitres furent pulvérisées. Nous étions affolées, terrorisées, épouvantées comme dans un cauchemar.

Je pensais qu’un obus était tombé sur notre maison. Nous n’avions qu’une solution : nous réfugier dans la cave des Bobar. J’entends encore les sanglots de ma mère qui s’inquiétait pour mon père qui était sorti. Je ne pourrai jamais oublier ce moment d’angoisse insupportable.   

Nous avions frôlé la mort ce jour-là et nous fûmes soulagées d’apprendre que  l’obus n’ pas tombé chez nous mais à côté. Lorsque nous sommes retournées dans l’appartement tout était sale et poussiéreux mais nous étions vivantes tout comme mon père qui était rentré sain et sauf.

 

 

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