Numérique

Travailler avec le numérique,

Quelle plus-value pour les apprentissages scolaires ?

Claude Carpentier

L’écran, utilisé comme un intermédiaire et non une fin en soi, participe (à côté du tableau et des supports papier) au processus d’élaboration des savoirs. En plaçant l’élève dans une posture réflexive sur son propre travail en même temps que sur celui des autres, il favorise la progression de tous. Le professeur en encourageant les interactions entre les élèves, tout en exploitant ingénieusement le va-et-vient entre l’observation personnelle et son exploitation collective,  stimule efficacement l’appropriation  des savoirs.

  • La Lecture

Pour les activités de lecture, outre les possibilités d’enregistrements sonores, le numérique offre bien des possibilités de travail.

Il facilité en particulier l’accès au sens : mise en relief par la surbrillance,  la mise en page d’éléments du texte à analyser  l’établissement de liens hypertextes vers des documents divers et dictionnaires électroniques…

Le numérique contribue par ailleurs à faire des élèves  de véritables « sujets lecteurs », capables de questionner le texte jusqu’en son cœur, pour  mettre en lumière sa singularité littéraire. Le professeur, par l’observation des écrans, leur partage, la mutualisation de documents très divers, aide ainsi les élèves à développer des compétences de réflexion, d’analyse et d’argumentation.

Ces équipements et ces outils, bien utilisés, favorisent donc la participation de l’élève au sein de séances de lecture dynamiques.

  •       L’écriture

Le numérique, là encore, redonne du sens aux activités : il apporte une réponse aux difficultés concernant le travail du brouillon et sa nécessaire amélioration pour aboutir à une production finalisée. L’erreur est dédramatisée,  les faits de langue sont objectivés et le travail sur écran (considéré tantôt  comme support  d’observation et de justification, tantôt comme médiateur de corrections instantanées) permet une alternance positive de la réflexion collective  et individuelle. Dans ces démarches collaboratives, les élèves s’habituent à adopter indifféremment des postures d’évaluateur et de producteur.  Au cours de ces démarches , on se rend compte également de l’articulation étroite qui s’établit entre l’expression orale et l’expression écrite, la première venant constamment infléchir la seconde dans l’objectif de produire un écrit finalisé, porteur de sens.

Soulignons enfin que les nouveaux espaces numériques de travail (ENT) révolutionnent l’espace scolaire, en articulant le travail dans et hors de la classe. Ils renouvellent considérablement les modalités de lecture et d’écriture : blogs, forums, sites collaboratifs….A l’évidence, l’appétence des élèves est renouvelée de même que les démarches et le rôle du professeur qui doit à la fois accompagner et stimuler sans oublier d’encadrer.

Une utilisation vertueuse du numérique place donc l’élève au cœur des démarches d’apprentissage, en en faisant un acteur de son savoir et de ses compétences.