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forcé

Au commencement était la violence. L’Ereigniës est le meurtre collectif  perpétré  par une partie des habitants du village contre un étranger, l’Anderer, en raison de ses différences.

Au commencement était la contrainte. Brodeck, allant simplement chercher du beurre à l’auberge du village pour sa famille, se retrouve embarqué de force dans l’écriture d’un rapport racontant cet étrange meurtre dont il ne connaît même pas l’histoire.

Forcé 

Au commencement était l’intimidation. Le maire,  Orschwir, est un personnage manipulateur qui va menacer et faire pression sur Brodeck. Il possède une fortune, ses cochons. A quoi pourraient-ils bien servir ? De quoi serait-il capable ?

Au commencement était la surveillance. Forcé d’écrire le rapport, Brodeck est constamment épié par les villageois. L’un d’eux, Gobbler, son propre voisin notamment va l’espionner, rentrant chez lui à son insu, afin d’inspecter l’avancement de son écrit, s’étonnant de l’entendre autant taper à la machine pour un simple rapport. Un personnage écoeurant et malhonnête, qui soumettra au maire des informations en défaveur de Brodeck suite à ses fourberies. Jusqu’où les habitants du village, si peu bienveillants, pourraient-ils aller ?

A la fin naît un récit où Brodeck raconte sa vie truffée d’épreuves auxquelles on ne pouvait s’attendre, ainsi que celle de ses compagnons de déportation. Il se libère donc de la contrainte qui lui est imposée en faisant part, dans son écrit, du mépris et des différentes sortes de violences qu’il a pu subir.

Marion Tonolo

Espace intime de Brodeck                           ⇒Quels mots pour entrrer dans Le Procès?