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Autour du mot « coloniser »

 Une étude lexicale du verbe « coloniser »

Comment s’appuyer sur le lexique pour développer les compétences de lecture et d’analyse des élèves?

Une séance de langue développée par Carole Guérin-Callebout, collège Mendès France, Tourcoing

Le lexique fait partie intégrante des connaissances à développer chez les élèves.  Il importe donc de leur permettre de s’approprier les mots et leurs sens.

  •  Il s’agit donc premièrement de permettre aux élèves d’acquérir « une connaissance précise des termes utilisés », en mettant au jour le sens propre – explicite- ainsi que les emplois courants des mots travaillés.
  •  Le mot ne peut être considéré néanmoins comme une unité lexicale isolée. Si le texte, étymologiquement, est un « tissu », le mot en est la fibre. L’un et l’autre viennent s’enrichir mutuellement. Un mot ne peut ainsi se comprendre sans prendre en compte le contexte, cet ensemble qui entoure le mot et qui en éclaire le sens, qui donne au mot une « valeur ». Définir un mot consiste donc à analyser  « les différentes relations, sémantiques ou formelles qui le structurent ».

Le mot est  au coeur d’une dynamique d’interprétation. Toute activité visant à définir un mot pose donc la question du lien entre la pensée et le mot. Construire le sens d’un mot c’est finalement développer un jugement critique. 

Cette assise théorique explique la démarche pédagogique suivie pour la construire la séance de langue présentée ici,  avec un double objectif :

– enrichir le dictionnaire  personnel des élèves par des mots nouveaux

– se servir de ce vocabulaire pour développer la pensée

Précisons enfin que cette séance lexicale s’intègre dans un parcours d’étude intégrale du roman de Didier Daeninckx, Cannibale. Le travail lexical sert l’étude du roman en contribuant à en problématiser la lecture.

Notons enfin que cette séance éclaire un des textes de l’anthologie : l’extrait du roman de René Maran, Batouala, p. 176-177. Elle en fournit en effet un lanceur de lecture.