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Réflexions d’élèves sur l’humanité à partir de l’étude de Montserrat.

Rappel de la consigne 

 Quelles réflexions sur l’Humanité des élèves de 16 ans ont-ils ?   Une certaine liberté  a été laissée aux élèves. Mais le professeur s’est rendu compte que les élèves n’osaient pas sortir du cadre de la lecture analytique, et n’osaient pas laisser libre cours à leur sensibilité. Pour les aider, voici le parcours proposé :

1. le professeur a demandé aux élèves de réaliser un montage. A l’aide d’images – au choix des élèves – à eux de retranscrire comment ils se représentaient le personnage de Montserrat, son action, ainsi que l’univers dans lequel il évolue. Les élèves spontanément ont exploité la dimension symbolique étudiée lors de la première séance.

Exemple 

2. Puis le professeur a demandé aux élèves  de choisir un avatar , qu’ils intègreraient à leur montage. A eux de déterminer où placer leur avatar : en Montserrat, loin de lui, en tant que spectateur, en tant que victime… Ce choix a permis de lancer la parole, le point de vue étant ainsi déterminé ( au départ, de façon inconsciente ).

Exemple 

3. Puis une « trame » a été proposée aux élèves, de façon à leur donner des « accroches ».

« Moi, qui suis là, à cette place, à cet endroit…………………………….

« Quand je te vois dans ce lieu…………………………………………….

« Quand je te vois faire ceci ou cela………………………………………………………..

« Quand je te vois affronter, te battre contre………………………………………………………..

« Alors je ressens……………………………………………………………………………………..

 

 Voici quelques productions d’élèves

Mélanie Gwendoline  1ère STG 

Moi, qui suis là, à cette place, à cet endroit prés de ce héros qui me fait penser à toi, quand je te vois dans ce lieu triste avec des hommes assoiffés de sang, et qui cherchent avec leur armes à tuer, quand je te vois  te battre pour défendre le peuple opprimé Vénézuelien qui cherche la liberté en regardent au loin, espérant voir un homme qui les sauverait, quand je te vois affronter, te battre contre ces hommes ignobles et cruels qui se cachent derrière leur uniforme et leur camions blindés, qui ne pensent à personne sauf à tuer et faire souffrir des personnes innocentes, alors je ressens de la haine contre toutes ces personnes qui te poussent à la mort et à l’inhumanité. Mais tu restes fort, et c’est cela qui fait ta force et ton courage, et je me dis que tu es  un héros, tu n’es peut-être pas superman, tu n’as pas de super-pouvoirs, mais pour moi cela ne  change rien à la vision  que j’ai de toi, pour moi, un héros est un homme qui se donne corps et âme pour sauver une cause qui parfois n’est pas toujours perdue. Et voilà ce que maintenant j’aimerais te dire : reste fort, ne te laisse pas intimider par Izquierdo car il veut te pousser à être comme lui un homme, sans âme et sans humanité mais, tu es bien plus que cela ! Tu es un homme courageux, qui défend la cause des hommes pour leur rendre leur liberté mais surtout leur vie.

Sofiane Camille Lolita  1STG 
 
 
Moi, qui suis là, à cette place, à cet endroit dépouillé de toute vie remplie de cadavres, sans végétation. Le ciel gris sans animaux, quand je te vois dans ce lieu représentant la mort et la désolation, le chaos total, quand je te vois te battre désespérément contre ce Lion qu’est Izquierdo, face à ce combat inégal, perdu d’avance, tu te bats courageusement même si tu es impuissant face à ce monstre, quand je te vois affronter la mort, te battre contre l’envahisseur pour défendre la paix et la justice, alors, je ressens de la compassion envers ta lutte désespérée. Je ressens de la haine contre Izquierdo qui a un cœur de pierre et qui est un monstre : un être cruel, dénué de sentiments qui laisse derrière lui un monde de cadavres, de désolation où plus rien ne pousse, et je me dis que tu es un véritable homme : qui se bat pour la liberté, pour l’amour entre les peuples. Un être brave et courageux. Et voilà ce que maintenant j’aimerais te dire au plus profond de mon cœur, que je compatis à ta douleur, tu ne dois pas baisser les bras. Tu es donc un véritable héros !
 
Moi, qui suis là, auprès de toi, à cet endroit seul, abandonné de tous, avec seulement un grand large devant nous , quand je te vois dans ce lieu sombre, et toi seul illuminé au milieu de tous tu représentes l’humanité, tu représentes la souffrance, l’existence, la rébellion mais aussi l’éloignement, la solitude. Quand je te vois faire le choix de sauver la vie de Bolivar ou les six  otages, tu te sacrifies : face à toi tu as des fusils qui sont comme des animaux puissants et dangereux représentant le risque et la mort, mais tu as aussi un grand vide devant toi qui t’oblige à te battre seul contre l’ennemi, contre une grande armée dans le but de sauver les autres.
 
Harmony Ophélie  1ère STG 
 
 
  Quand je te vois affronter, te battre contre ton propre camp, quand je te vois aussi garder le silence face à ce malheur, face à cette férocité, à ces morts qui t’entourent, tu gardes la tête haute.  Alors je ressens ta puissance, ta détermination, je ressens une grande force mais je ressens aussi une souffrance intérieure de ne pas pouvoir sauver ces innocents. Pour toi je ressens une énorme peur, une angoisse pour ton avenir et j’essaie de me mettre à ta place et je me pose la question : « A la place de Montserrat, quel choix ferai-je ? Celui du silence pour Bolivar ou celui de sauver les otages ? ».  Et là dans ma tête,  je suis mal et perdue’ et je me remets en question. Et je me dis que tu es le sauveur, le héros, tu restes toi même jusqu’au bout, tu gardes tes valeurs, et tu restes fidèle au peuple vénézuelien .Et voilà ce que maintenant j’aimerais te dire : tu incarnes l’Humanité, j’ai une grande reconnaissance pour ce que tu as fait, pour ton sacrifice.